Billetterie

Le Duel

de Pierre Fresnay , France , 1941

Thérèse Jaillon (Yvonne Printemps) est l’épouse d’un aviateur (Anthony Carretier). Elle a pris en horreur ce métier dangereux, qui, d’angoisse en absence, a terni l’amour qu’elle portait à son époux. Suite à un accident de pilotage, Thérèse rencontre le docteur Pierre Morey (Raymond Rouleau), athée convaincu : c’est le coup de foudre. Et alors qu’elle se confie à l’abbé Daniel (Pierre Fresnay), elle ne se doute pas que les deux hommes sont frères. Bientôt, Thérèse perd son époux…

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À son retour d’Allemagne, Clouzot travaille sur plusieurs films (comme assistant réalisateur, dialoguiste, scénariste) mais tombe gravement malade. Il passera quatre années en sanatorium. Il déclara plus tard : « Je dois tout au sana. C’est là, entre 1935 et 1938, que j’ai véritablement appris à lire, à écrire, que j’ai vu fonctionner les ressorts des autres et les miens, en vivant en sursis. » (cité par José-Louis Boquet et Marc Godin, Clouzot cinéaste, Horizon illimité).

En 1939, le comédien Pierre Fresnay se voit proposer de réaliser son premier film. Il propose à son ami Jean Anouilh d’en écrire le scénario. Les contrats sont signés. Mais le dramaturge se rétracte et n’écrit pas le scénario promis. Fresnay décide alors d’adapter la pièce Le Duel d’Henri Lavedan, qu’il a lui-même jouée en tournée avec la Comédie-Française, et d’en confier l’adaptation à Henri-Georges Clouzot.

Dans cette histoire datant de 1905, Pierre Fresnay endosse les habits d’un prêtre essayant de convaincre la femme qu’il aime, également aimée de son frère médecin, d’entrer dans les ordres. Le vœu pieux d’un ecclésiastique fervent ou le désir d’un homme jaloux ? Malgré de manifestes qualités (comédiens, photo…), le film apparaît comme désuet. C’est un échec public et critique. Des années plus tard, Pierre Frenay confiera : « J’ai fait un film de commande, sans originalité de dialogues. J’ai fait le film le plus simple à faire, mais à coup sûr perdant… pour tenir parole. » (Pierre Fresnay par Fresnay et Possot, La Table ronde).

Si Le Duel est l'unique réalisation de Pierre Fresnay, elle marque la rencontre entre le comédien et Henri-Georges Clouzot, et la naissance d’un soutien indéfectible. Car Fresnay l'encourage à passer derrière la caméra. Le futur cinéaste dira de Pierre Fresnay : « C’est lui qui, de toute ma vie, m’a le plus aidé ». Les deux hommes se retrouveront par la suite dans L'assassin habite au 21 et Le Corbeau.

Le Duel
France, 1941, 1h16, noir et blanc, format 1.37
Réalisation : Pierre Fresnay
Scénario & dialogues : Henri-Georges Clouzot, J. Villard, d’après la pièce éponymed’Henri Lavedan
Photo : Robert Juillard, Christian Matras
Musique : Maurice Yvain
Montage : Bernard Séjourné
Décors : Jean Bijon
Production : Raymond Borderie, Compagnie Industrielle et Commerciale Cinématographique
Interprètes : Yvonne Printemps (Thérèse Jaillon), Raimu (le père Bolène), Pierre Fresnay (l’abbé Daniel), Raymond Rouleau (le docteur Pierre Morey), Anthony Carretier (Jaillon), François Périer (François), Nina Sainclair (l'infirmière), André Numès fils (le fou), Antoine Balpêtré (le constructeur), les Petits chanteurs à la Croix de Bois
Sortie en France : 11 janvier 1941

Remerciements à Pathé Distribution

 

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