Mes bien chers frères... cinéphiles

Posté le 15.10.2016 à 14h

Après une entrée triomphante lors de la cérémonie d’ouverture, Eddy Mitchell s’est offert une master class mémorable ce dimanche matin au Pathé Bellecour. La messe est dite pour les cinéphiles.

© Institut Lumière / Jacques Croizer

« Un grand acteur, un cinéphile hors pair et une personnalité extraordinaire ! » C’est après cette déclaration d’amour signée Thierry Frémaux et sous un tonnerre d’applaudissements qu’Eddy Mitchell a fait son entrée ce dimanche matin au Pathé Bellecour pour une Master Class inoubliable. L’interprète et présentateur de La Dernière séance s’est livré sans fard sur sa passion pour le septième art : « À la sortie de l’école, il n’y avait pas de devoirs : mon père m’emmenait au cinéma ». Capable de citer toutes les salles obscures de Belleville en moins d’une minute, le chanteur adulé redevient un gamin lorsqu’il évoque ses idoles, Gary Cooper, Burt Lancaster et Robert Mitchum (dont le nom vous rappelle peut-être quelqu’un ?) : « Sa façon de jouer en donnant l’impression de ne pas être là, ne ressemble à aucune autre : il est unique ! »

Impossible de ne pas citer le Coup de Torchon de Bertrand Tavernier, dans lequel il interprète Nono : « Un scénario très bien écrit avec des personnages fantastiques : j’ai dit oui spontanément » confie Eddy Mitchell, sous le regard admiratif de son réalisateur. Avant de livrer une anecdote savoureuse : « Pendant le tournage d’Attention, une femme peut en cacher une autre de Georges Lautner, j’avais eu des mots avec Roger Hanin. Pour me venger, j’ai mangé du saucisson à l’ail avant la scène où je lui fais du bouche-à-bouche ! »

Rejoint sur scène par son ami Pierre Richard, le chanteur à l’humour ravageur s’est fendu d’une dernière anecdote : « Michel Serrault et Richard Bohringer ont refusé de me porter pour les besoins d’une scène d’une Ville à vendre. J’ai proposé de faire un plan américain. Mocky nous a répondu : démerdez-vous, j’ai autre film à faire ! Une bonne histoire pour une master class de cinéma, non ? » lance-t-il à un public hilare. Avec Monsieur Eddy, on ne veut jamais voir arriver la dernière séance…

Laura Lepine