Posté le 19.10.2017 à 10H00
Joyeuse, spontanée, drôle et généreuse, l’actrice réalisatrice a conquis le public de sa master class.
© Institut Lumière / Léa Rener
« On se tournait un peu autour, on se regardait tout le temps (pendant le tournage de leur premier film ensemble, Le Petit soldat , où elle a 18 ans) mais je n’osais pas draguer... Lui, je voyais bien qu’il me regardait bizarre, mais je me disais ‘Peut-être que c’est pour le film...’ .»
« Il aimait bien déconner. Il aimait tout ce qui était con, ça le faisait rire. Ce que les gens n’ont jamais compris, les journalistes français, c’est que Jean-Luc était quelqu’un de très sportif, il lisait L’Équipe, il courait extrêmement bien, il marchait sur ses mains, il faisait des sauts périlleux, il pouvait marcher sur un arbre en lisant sans tomber.»
« Les gens pensaient toujours qu’on improvisait, qu’on disait n’importe quoi, qu’on faisait ce qu’on voulait, mais pas du tout. On ne pouvait pas faire ça à cette époque-là au cinéma, sans que ça soit très précis. C’était très très écrit. Si on faisait quelques prises parfois, c’était parce qu’on n’avait pas dit le texte tout à fait comme il fallait. »
« C’est un film assez personnel. J’ai voulu montrer comment une jeune cinglée, qui est moi, rencontre un mec vachement sérieux, un prof marié. Lorsqu’elle tombe enceinte, elle devient responsable : elle devient ce qu’il était. Et lui, il devient ce qu’elle était, il y a un transfert, ça se passe sur deux ans. »
« Les comédiens ou les comédiennes devraient toujours faire un petit film pour comprendre combien c’est difficile. Comme tous les metteurs en scène devraient jouer un rôle comme acteur, pour comprendre que ce n’est pas évident non plus. J’ai fait Vivre ensemble avec mes propres sous, je n’ai ruiné personne et le film a été sélectionné à la Semaine de la critique à Cannes. »
Rébecca Frasquet