Posté le 15.10.2017 à 12H00
Des meilleurs films fantastiques aux plus confidentiels, en passant par les grands classiques du suspens et policiers, l'éclectique carte blanche de Guillermo del Toro révèle les goûts d'un érudit du cinéma.
Les Diaboliques
d’Henri-Georges Clouzot (1955)
Il considère cette œuvre magistrale comme l’une des meilleures du maître du suspense français, avec Le Corbeau. Les Diaboliques est, à ses yeux, un exercice de suspense élégant doublé d’un modèle de tension en noir et blanc.
La tête contre les murs
de Georges Franju (1959)
Les yeux sans visage (1960) de Georges Franju, au passé de documentariste, fait partie selon lui des dix meilleurs films au monde. La sensation de perte, de folie et d’amour fragile qui s’accroche à la vie tourmente le réalisateur. Dans La tête contre les murs, l’histoire dramatique de ce jeune homme enfermé de force dans un asile par son père lui va droit au cœur.
Viridiana
de Luis Buñuel (1961)
Impitoyable, cette « dissection sardonique des écueils de la béatitude et de la charité » est un thème régulièrement revisité par Buñuel. Une approche qui passionne le Mexicain, et qu’il évoque fréquemment.
Le Procès
d’Orson Welles (1962)
Pour del Toro, Orson Welles n’est pas l’auteur d’un seul chef d’œuvre mais d’au moins cinq L’étranger (1946), La Dame de Shanghai (1947) Othello (1951), Falstaff ou les Carillons de minuit (1965), Vérités et mensonges (1973), et bien sûr Le Procès (1962).
Le Doulos
de Jean-Pierre Melville (1963)
Gageons que Le Doulos, thriller haletant au casting d’exception compte parmi les films favoris de cet admirateur du maître français du polar.
La Planète des vampires
de Mario Bava (1965)
Il admire ce « grand styliste visuel du genre » pour son usage des couleurs primaires, l’ambiance de ses films, les objectifs et les angles utilisés, et la finesse de son évocation des angoisses de l’enfance. Cronos (1993) et Crimson Peak (2015) sont ouvertement influencés par le travail de l’Italien.
L’Arcano incantatore
de Pupi Avati (1996)
C'est l'un des films préférés du Mexicain, qui trouve dans l’histoire de ce religieux abandonnant les ordres pour l'amour d’une femme, l’essence d’un récit « angoissant, subtil et bien documenté ». La quintessence du film d’horreur italien.
Charlotte Pavard