Billetterie

Heat

de Michael Mann , États-Unis , 1995

Après sept années de détention, Neil McCauley (Robert De Niro) s’est juré qu’on ne le reprendrait plus. Il entraîne avec acharnement ses hommes et planifie dans les moindres détails son prochain braquage. Mais le hold-up tourne mal et met le lieutenant Vincent Hanna (Al Pacino) sur les traces de McCauley. Entre le gangster et le policier s’engage une redoutable poursuite…

HEAT-1995

 

Cinquième film de Michael Mann, Heat nous entraîne dans un Los Angeles nocturne, désincarné et magnétique. Pour le cinéaste, originaire de Chicago, la cité des Anges est au cœur de son œuvre. «Rien n’égale le survol de Los Angeles la nuit. Une sorte d’immensité lumineuse, géométrique, incandescente, à perte de vue » (Jean Baudrillard, Amérique, Grasset). C’est ce spectacle que surplombent le gangster et sa fiancée, perchés sur le toit d’un building. Cet « infini horizontal », décrit par Baudrillard, synthétise le cinéma de Mann : architectural, structurel et romantique.

Symétrique jusque dans sa narration, Heat explore les connexions de deux univers contraires et pourtant similaires, la police et le crime. Cette géométrie précise s’ordonne dans les portraits des deux protagonistes, comme les deux faces d’une même pièce.

Monstres sacrés du cinéma américain, Al Pacino et Robert De Niro se retrouvent ici pour un duel au sommet. Heat reste pourtant une lutte à distance, et les deux acteurs, par un jeu de champ/contre-champ ou de cadrage, ne s’inscrivent jamais dans le même plan. «Pour Mann, l’équation est simple, pragmatique : ces personnages agissent comme des aimants contraires, absolument identiques, mais incapables de se retrouver puisque séparés par cette frontière imaginaire qu’est la loi.» (Axel Cadieux, L’Horizon de Michael Mann, Playlist Society).

Personnages inflexibles, tout entiers dévoués à leur travail, les héros manniens sont à jamais isolés, enfermés, face à des horizons obstrués.

À sa sortie, en 1995, Heat crève l’écran. La critique salue le film et redécouvre Mann sous un jour nouveau. Porté par la photographie crépusculaire de Dante Spinotti, Heat est un polar à la beauté mélancolique, traversé de scènes d’action spectaculaires. Dans les rues de L.A., un gunfight d’anthologie illustre la précision et l’incroyable maîtrise de la mise en scène de Mann. 

Heat
États-Unis, 1995, 2h52, couleur (Technicolor), format 2.35
Réalisation & scénario : Michael Mann
Photo : Dante Spinotti
Musique : Elliot Goldenthal
Montage : Pasquale Buba, William Goldenberg, Dov Hoening, Tom Rolf
Décors : Neil Spisak
Costumes : Deborah Lynn Scott
Production : Art Linson, Michael Mann, Warner Bros
Interprètes : Al Pacino (Vincent Hanna), Robert De Niro (Neil McCauley), Val Kilmer (Chris Shiherlis), Tom Sizemore (Michael Cheritto), Diane Venora (Justine), Amy Brenneman (Eady), Ashley Judd (Charlene), Jon Voight (Nate), Mykelti Williamson (l’inspecteur Drucker), Natalie Portman (Lauren Gustafson)
Sortie aux États-Unis : 15 décembre 1995
Sortie en France : 21 février 1996

Remerciements à Park Circus
Restauration 4K supervisée par Michael Mann et Stefan Sonnenfeld (Company 3) à partir du négatif original.

 

Séances
Icone Billet 17 ACHAT di 15 à 20h après la rencontre avec Michael Mann - Auditorium de Lyon
En présence de Michael Mann

Icone Billet 17 ACHAT di 22 à 17h45 - Comœdia
En présence de Vincent Maraval

 

 

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