Billetterie

La Chair de l’orchidée

de Patrice Chéreau , France, Italie, République fédérale d’Allemagne , 1975

À la mort de son père, Claire Wegener (Charlotte Rampling) hérite de l’immense fortune familiale. Mais sa tante (Edwige Feuillère), bien décidée à faire main basse sur la succession, fait enfermer la jeune fille dans un hôpital psychiatrique. Claire parvient à s’évader et est recueillie par Louis (Bruno Cremer) et Marcucci (Hugues Quester). Mais les deux hommes sont eux-mêmes traqués par des gangsters. Claire se trouve emportée dans une aventure pleine de dangers pour échapper aux criminels, récupérer son héritage et se venger.

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Metteur en scène de théâtre novateur et estimé, Patrice Chéreau aborde pour la première fois le cinéma avec La Chair de l’orchidée, en 1975. Pour ses premiers pas au grand écran, le roman éponyme de James Hadley Chase est, pour lui, une évidence. «Quand j’ai pensé à faire du cinéma, c’est la première histoire qui s’est imposée à moi, que j’avais vraiment envie de raconter. [...] C’est une grande histoire mélodramatique foisonnante d’inventions, de personnages extraordinaires qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Il y a dans ce livre une sorte de spontanéité dans la méchanceté et dans la violence qui me fascine. C’est à mon sens le meilleur roman de Chase, le plus original, le plus délirant aussi.» déclare le cinéaste à la sortie du film.

Pour l’enfant prodige du théâtre qu’est Chéreau, les portes du cinéma s’ouvrent toutes grandes. Le réalisateur profite d’un budget considérable et s’entoure de quelques grandes actrices,  comme Edwige Feuillère ou Simone Signoret. Aux antipodes du rôle de Portier de nuit, qui la consacrait deux ans plus tôt, Charlotte Rampling incarne avec grâce le personnage de Claire, jeune femme trouble en quête de vengeance, toujours sur le point de s’enfoncer dans la folie.

Le cinéaste, qui avoue l’influence qu’exerce sur lui l’expressionnisme allemand, les œuvres de Murnau et de Lang, mais aussi celles de Huston et de Welles, recrée une atmosphère étrange et inquiétante. Chéreau signe une œuvre cruelle, sinistre et poétique, sous des pluies diluviennes, dans un camaïeu de gris et de bleu.

Si le film ne mène pas une grande carrière commerciale, il remporte pourtant un succès d’estime auprès de la critique et est par deux fois sélectionné aux César. Sur tous les fronts, Patrice Chéreau poursuivra son œuvre au cinéma, avec L’Homme blessé ou La Reine Margot, au théâtre, mais également sur la scène des opéras les plus prestigieux.

 

La Chair de l’orchidée
France, Italie, République fédérale d’Allemagne, 1975, 2h, couleurs (Eastmancolor), format 1.66
Réalisation : Patrice Chéreau
Scénario : Jean-Claude Carrière, Patrice Chéreau, d’après le roman éponyme de James Hadley Chase
Photo : Pierre Lhomme
Musique : Fiorenzo Carpi
Montage : Pierre Gillette
Décors : Richard Peduzzi
Costumes : Jacques Schmidt
Production : Vincent Malle, Paris-Cannes Production, Les Films Méric, Les Films de l’Astrophore, Office de Radiodiffusion-Télévision Française, Oceania Produzioni Internazionali Cinematografiche, TIT Filmproduktion
Interprètes : Charlotte Rampling (Claire), Bruno Cremer (Louis Delage), Edwige Feuillère (Madame Bastier Wagener, la tante), Simone Signoret (lady Vamos), Hugues Quester (Marcucci), François Simon (Joszef Berekian), Hans Christian Blech (Gyula Berekian), Ève Francis (la mère de Delage)
Sortie en France : 29 janvier 1975
Sortie en Italie : 9 mai 197
Sortie en République fédérale d’Allemagne : 2 août 1975

Remerciements à Pyramide Production
Numérisation 4K et restauration 2K par Eclair et L.E. Diapason pour Pyramide Productions, avec le soutien du CNC, sous la supervision de Pierre Lhomme.

 

Séances
Icone Billet 17 ACHAT lu 16 à 20h - Lumière Fourmi
En présence de Francis Boespflug et Christian Carion

Icone Billet 17 ACHAT me 18 à 17h - Villa Lumière
En présence de Christian Carion

 

 

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