Billetterie

Passe-montagne

de Jean-François Stévenin , France , 1978

Georges (Jacques Villeret) quitte Paris pour se rendre à un séminaire à l’autre bout de la France. Lorsque sa voiture tombe en panne au bord de l’autoroute, un homme, Serge (Jean-François Stévenin), propose de le dépanner. Il installe Georges chez lui, promettant de s’occuper de la voiture le lendemain. Mais alors que la réparation s’éternise, les deux quadragénaires passent de la méfiance réciproque à une étrange amitié et partent dans la forêt jurassienne, à la recherche de la combe idéale pour faire décoller l’oiseau-nacelle de Serge.

PASSE-MONTAGNE-1978

 

Jean-François Stévenin, assistant réalisateur pour Alain Cavalier ou François Truffaut, puis acteur chez Rivette, Mocky, Truffaut, Godard, Demy et bien d’autres, passe à la réalisation en 1978 avec Passe-montagne, qu’il tourne dans son Jura natal.

Ce premier geste en tant que cinéaste est inclassable : « randonnée movie » pour Donald James (Libération), « vagabondage poétique » pour Jacques Siclier (Télérama)… Au milieu de nulle part, deux hommes se rencontrent fortuitement et coexistent pendant un bref instant. Par le biais de ses décors et de ses paysages, Stévenin raconte une non-aventure, une dérive sans but précis, une sorte d’errance à la Kerouac dans une nature omniprésente. Les protagonistes évoluent dans un environnement à mi-chemin entre une implacable normalité et une étrangeté parfois glaçante. Passe-montagne est un film à part, une œuvre où la divagation est encore possible.

« Film de territoire, de conquête. Les deux compères-enfants retrouvent la liberté, celle de la nuit profonde, de la forêt sans fin. Jamais, je crois, la campagne n’a été aussi bien enregistrée. Les flux sombres des ténèbres, les odeurs animales et végétales, l’aboiement des chiens, l’appel de la montagne, la brûlure douce de la neige. En revoyant le film, j’ai cru entendre, voir, sentir les images et les bruits d’un poème de Georg Trakl. Cinéma physique et sensoriel. On regarde moins les images qu’on ne les écoute. […] Stévenin est un artisan du cinéma, au sens fort du terme. Son film donne le sentiment d’être travaillé à même la pellicule, creusé, tailladé, malaxé. Comme on fait de la mécanique, comme on prépare un repas. » (Jacques Morice, Cahiers du cinéma, H.S. n°17, décembre 1993)

Passe-montagne
France, 1978, 1h53, couleurs (Agfacolor), format 1.66
Réalisation : Jean-François Stévenin
Scénario : Jean-François Stévenin, Michel Delahaye, Élisabeth Rappeneau, Stéphanie Granel
Photo : Jean-Yves Escoffier, Lionel Legros
Musique : Philippe Sarde
Montage : Yann Dedet, Jean Gargonne Claire, Marie-Claude Treilhou
Décors : Coyotte, Geoffroy Larcher, Roger Stévenin, Marc Sergent
Production : Margaret Ménégoz, Les Films du Losange, FR3 Cinéma
Interprètes : Jacques Villeret (Georges), Jean-François Stévenin (Serge), Texandre Barberat (le vieux complice de Serge), Yves Lemoign’ (Speer), Denise Gremion (la voisine), Kampf (un visiteur), les jumeaux Tournier (des visiteurs), Bernard Chemorin (l’homme au stalactite)
Sortie en France : 8 novembre 1978

Ressortie Premier semestre 2018

Remerciements au distributeur Le Pacte
Restaurations 4K dans le cadre de l’aide à la numérisation du patrimoine du CNC, d’après le négatif image original 35mm et le magnétique 35mm, sous la supervision de Jean-François Stévenin et Pascal Marti.

 

Séances
Icone Billet 17 ACHAT lu 16 à 15h45 - Institut Lumière
En présence de Jean-François Stévenin

Icone Billet 17 ACHAT ma 17 à 17h15 - Pathé Bellecour 
En présence de Jean-François Stévenin

 

 

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