The Master

Après des études à l’Institut du cinéma de Pékin, Xu Haofeng rencontre le succès avec un premier roman. Ce féru d’arts martiaux se spécialise dans le wuxia - genre littéraire traditionnel qui relate les combats de chevaliers valeureux - dont il devient l’une des plus éminentes figures.

En 2011, Xu Haofeng fait ses premiers pas derrière la caméra avec Sword Identity, présenté à la Mostra de Venise, puis Judge Archer en 2012, deux films qui revisitent et modernisent le wu xia pian, prolongement cinématographique du wuxia. Après avoir cosigné le scénario de The Grandmaster de Wong Kar-wai, Xu Haofeng livre, en 2015, son troisième long métrage, The Master.

Dans la grande tradition du film d’arts martiaux, The Master s’inspire des faits d’armes du célèbre Ip Man, maître Wing Chun qui forma Bruce Lee, déjà protagoniste de The Grandmaster.

Xu Haofeng confie le rôle du maître au comédien Liao Fan, primé à Berlin pour Black Coal Thin Ice, et s’entoure d’une galerie d’acteurs vedettes du film de kung-fu, comme Xiong Xinxin, ancienne doublure de Jet Li et chorégraphe de Tsui Hark, ou encore Chen Kuan-tai, visage célèbre de la Shaw Brothers.

Wu xia pian hors normes, The Master regorge de références à l’histoire chinoise et aux traditions ancestrales des arts martiaux. Avec une précision documentaire, le cinéaste reconstitue l’atmosphère coloniale du Tianjin des années 1930. Dans les allées étroites de la cité, Xu Haofeng met en scène des combats virtuoses, rapides, magnifiquement chorégraphiés. Mais derrière l’apparente noblesse des arts martiaux se dessine un chassé-croisé mortel, un spectaculaire jeu de dupes où trahisons et intrigues s’enchevêtrent.

Après son succès au box-office chinois, The Master multiplie les sélections en festivals et érige Xu Haofeng au rang de nouveau maître du wu xia pian.