Billetterie

Château de rêve

de Géza von Bolváry , Allemagne, France , 1933

Un film se tourne sur la Côte adriatique. En manque de figurants, le metteur en scène (Marcel André) sollicite l’équipage d’un navire, et demande à son capitaine d’endosser le rôle d’un prince. Or celui-ci n’est pas seulement capitaine, mais bien le jeune prince Mirano (Jaque-Catelain). La confusion est totale lorsque, dans une soirée donnée par un châtelain local, Béatrix (Danielle Darrieux), la jeune fille de la maison, s’éprend du vrai-faux prince…

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Durant plusieurs années, Henri-Georges Clouzot apprend les métiers du cinéma. Il endosse les rôles de collaborateur scénariste, adaptateur, remanie les découpages, puis devient assistant réalisateur. En 1932, Adolphe Osso, le producteur pour qui il travaille, l’envoie à Berlin pour seconder des réalisateurs comme Anatole Litvak. L’industrie cinématographique allemande est alors la plus développée d’Europe, nombreux sont les acteurs et comédiens qui s’installent à Berlin. Clouzot aura également comme mission de diriger les versions françaises de films allemands produits par la UFA, versions tournées simultanément sur le même plateau. Plus tard, le cinéaste dira de cette époque qu’il faisait « le cinéma des autres ».

Château de rêve est ainsi le film du cinéaste d’origine hongroise Géza von Bolváry. Entre fantaisie et réalité, c'est un film léger, penchant vers l’opérette, bien qu’il ne soit pas chanté. Clouzot signe aussi les dialogues de la version française. Cette fonction de dialoguiste, il l’endossera par la suite à de nombreuses reprises pour ses propres films. On se souvient surtout de celui-ci pour avoir la toute jeune Danielle Darrieux et Clouzot au même générique.

« Le trio de charme Méra-Catelain-Darrieux n’est pas étranger au charme pérenne de cette viennoiserie point trop sucrée, à l’élégance toute pirandellienne, et plutôt joliment filmée dès que les extérieurs – ravissants – s’en mêlent. […] Pas un chef-d’œuvre, loin s’en faut, mais, au terme d’un défilé ininterrompu d’identités factices et de faux-semblants mené tambour battant, une réussite, elle, rien moins qu’authentique. » (Armel De Lorme, Encyclopédie des longs métrages français de fiction 1929-1979, vol. 6, L’Aide-Mémoire)

Clouzot quittera Berlin en 1934. Il déclarera par la suite : « Le goût du clair-obscur, je le dois aux Allemands ». Une découverte qui deviendra une des caractéristiques de l’œuvre du cinéaste.

 

Château de rêve
Allemagne, France, 1933, 1h23 , noir et blanc, format 1.37
Réalisation : Géza von Bolváry
Assistant réalisation : Henri-Georges Clouzot
Scénario: Hans Heinz Zerlett
Dialogues : Henri-Georges Clouzot
Photo : Fritz Arno Wagner
Musique : Franz Grothe
Montage : Hermann Haller
Décors : Emil Hasler
Costumes : Willi Ernst
Production : Fritz Fromm Heinz, Paul W. Schmidt, UFA, Boston-Film, Alliance Cinématographique Européenne
Interprètes : Edith Méra (Maria Foreni), Lucien Baroux (Ottoni, l'opérateur), Jaque-Catelain (le prince Mirano), Danielle Darrieux (Béatrix), Vivian Grey (Bianca), Adrien Le Gallo (le baron Billichini), Pierre Sergeol (Deri), Roger Dann (Tonio), Théo Tony (le producteur), Marcel André (le metteur en scène)
Sortie en France : 8 décembre 1933

Remerciements à Lobster Films

Séances
Icone Billet 17 ACHAT  me 18 à 16h45 - Lumière Fourmi
En présence de Serge Bromberg

Icone Billet 17 ACHAT  ve 20 à 14h30 Villa Lumière
En présence de Delphine Gleize

 

 

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