Billetterie

J’ai même rencontré des Tziganes heureux

Skupljaci perja

de Aleksandar Petrovic , Yougoslavie , 1967

En Serbie, dans les plaines de Voïvodine, Bora (Bekim Fehmiu), un Tzigane, est marié à une femme plus âgée et père de nombreux enfants. Un jour, il rencontre Tisa (Gordana Jovanovic), une jeune fille sauvage fuyant son beau-père (Bata Zivojinovic) qui veut la marier à un très jeune garçon. Bora et Tisa partent dans les montagnes pour se marier. Il ramène ensuite sa nouvelle épouse dans son foyer, auprès de sa première femme. Mais Tisa ne supporte pas cette vie. Elle s’échappe à nouveau.

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Quatrième long métrage du cinéaste yougoslave, Aleksandar Petrovic, J’ai même rencontré des Tziganes heureux est un film lyrique sur le destin de la communauté tzigane.

Animé par des ambitions réalistes, le réalisateur part à la rencontre de ce peuple dans les vastes plaines de Pannonie. Il s’entoure de véritables paysans tziganes qui s’expriment, pour la première fois au cinéma, dans leur propre langue. Sans verser dans la critique sociale, Petrovic observe l’absolue liberté et la violence des mœurs de cette société hors norme.

Pour ses premiers pas en Technicolor, le cinéaste livre une œuvre baroque, éclatante et brutale. Dans le village, les façades offrent une éblouissante palette de couleurs : «Lorsque dans une petite ville on atteint le quartier tzigane, ce qui frappe d’abord, ce sont des couleurs aux combinaisons les plus extraordinaires qu’on puisse imaginer […] Leur goût des couleurs est lié à leur amour du fantastique, de l’irréel, et si le film débouche sur ces horizons-là, c’est par réalisme» déclare le cinéaste (Cahiers du cinéma n°191, juin 1967).

En 1967, J’ai même rencontré des Tziganes heureux concourt pour les prix les plus prestigieux, des Oscars aux Golden Globes. Au Festival de Cannes, il remporte le Prix international de la Critique ainsi que le Grand Prix du jury.

«L’éclatement violent des couleurs, la photographie des vieilles femmes ridées, fumeuses de pipes, l’explosion de la danse et du chant quand le soir tombe sur le paysage noyé […], voilà bien la poésie des apparences. Tenter de surprendre un homme au plus fort de son exaltation, de sa cruauté, une femme au plus fort de son effroi, de sa détresse […] voilà le but recherché. La réussite plastique n’a pas tué la vie : c’est donc gagné. » (Jean-Loup Passek, Jeune Cinéma n°24, juillet 1967)

J’ai même rencontré des Tziganes heureux (Skupljaci perja)
Yougoslavie, 1967, 1h22, couleurs (Eatsmancolor), format 1.66
Réalisation & scénario : Aleksandar Petrovic 
Photo : Tomislav Pinter
Musique : Aleksandar Petrovic ; Olivera Vuco
Montage : Mirjana Mitic
Décors : Veljko Despotovic
Costumes : Maja Galasso
Production : Avala Film
Interprètes : Bekim Fehmiu (Bora), Olivera Katarina (Lence), Bata Zivojinovic (Mirta), Gordana Jovanovic (Tisa), Mija Aleksic (l’oncle)
Sortie en Yougoslavie : 27 mars 1967
Présentation au Festival de Cannes : mai 1967

Ressortie le 15 novembre 2017

Remerciements à Malavida
Nouvelle copie 35mm tirée à partir du négatif original en parfait état puis scannée en 2K et nettoyée par la cinémathèque de Belgrade. Restauration numérique en France menée par Malavida avec Titra Films.

 

Séances
Icone Billet 17 ACHAT ma 17 à 14h45 - Lumière Fourmi 
En présence de Joël Chapron

Icone Billet 17 ACHAT je 19 à 19h - Lumière Bellecour 

 

 

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