Billetterie

L'Homme des vallées perdues

Shane

de George Stevens , États-Unis , 1953

Shane (Alan Ladd), un mystérieux cavalier cherchant à fuir un passé sans doute violent, arrive dans une bourgade du Wyoming. Il se prend d’amitié pour le fermier Joe Starrett (Van Heflin) et sa famille. Joe l’emploie dans son ranch et Shane remise ses armes. Mais la famille Starrett et les fermiers de la vallée sont menacés par Rufus Ryker (Emile Meyer), bien décidé à s’emparer de leurs terres…

HOMME-DES-VALLEES-PERDUES-1953

 

À sa sortie en 1953, L’Homme des vallées perdues de George Stevens est un succès commercial sans précédent pour un western, et multiplie les sélections aux Oscars. Pourtant, en France, le film est peu prisé par la critique qui lui reproche son trop grand symbolisme et son manichéisme.

Alan Ladd, dans la peau de Shane, est la figure même du lonesome cowboy : un aventurier redresseur de torts, venu de nulle part, qui une fois sa mission de justice accomplie, disparaît à l’horizon. C’est en fait le petit Joey, fils de Joe Starrett, qui pose sur le monde son regard d’enfant. Personnage central, le garçon pare les personnages d’une pureté morale archétypale. L’étranger blond, sur son destrier, affronte le terrible tueur tout de noir vêtu, et s’en retourne à la légende.

Mais c’est dans le non-dit que se situe toute la finesse des personnages, comme dans la relation muette qui se noue entre l’épouse de Joe et Shane. Amour impossible, passé sous silence, qui renvoie Shane à son inéluctable solitude.

Après le magnat de l’industrie d’Une place au soleil, et avant la grande fresque familiale qu’est Géant, George Stevens s’attaque aux figures mythiques du western. Filmé entièrement en extérieur, dans une vallée verdoyante, L’Homme des vallées perdues sera récompensé pour sa superbe photographie. George Stevens déroule des paysages d’une beauté fulgurante, une nature riche en couleurs, en ombres et en nuances, où les montages se détachent sur un flamboyant ciel bleu.

«Tourné en Technicolor dans les prodigieux paysages du Wyoming, sur fond de montagnes éclatantes, le film saisit toute la passion, toute l’ardeur, toute la splendeur du lieu et de l’époque des luttes féroces entre fermiers pionniers, où la mort d’un homme ne comptait pas, où la justice se rendait à la force du revolver. Western parfait, […] L’Homme des vallées perdues se hisse à la hauteur des classiques du genre.» (Cinémonde, 23 octobre 1953)

L'Homme des vallées perdues (Shane)
États-Unis, 1953, 1h58, couleurs (Technicolor), format 1.37
Réalisation : George Stevens
Scénario : A.B. Guthrie Jr., d’après le roman éponyme de Jack Schaefer
Dialogues : Jack Sher
Direction artistique : Hal Pereira, Walter Tyler
Photo : Loyal Griggs
Musique : Victor Young
Montage : William Hornbeck, Tom McAdoo
Décors : Emile Kuri
Costumes : Edith Head
Production : George Stevens, Paramount Pictures
Interprètes : Alan Ladd (Shane), Jean Arthur (Marian Starrett), Van Heflin (Joe Starrett), Brandon De Wilde (Joey Starrett), Jack Palance (Jack Wilson), Ben Johnson (Chris Calloway), Edgar Buchanan (Fred Lewis), Emile Meyer (Rufus Ryker), Elisha Cook Jr. (Stonewall Torrey), Douglas Spencer (Shipstead), John Dierkes (Morgan), Ellen Corby (Mrs. Torrey)
Sortie aux États-Unis : avril / juin 1953
Sortie en France : 1er octobre 1953

Remerciements à Swashbuckler Films
Restaurations 2K  issue du négatif original

 

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