Billetterie

La Belle et la Bête

Beauty and the Beast

de Gary Trousdale, Kirk Wise , États-Unis , 1991

Dans un petit village français, à la fin du XVIIe siècle, Belle mène avec son père une existence paisible. Repoussant obstinément les avances de l’arrogant Gaston, elle rêve d’aventure. Un jour, son père, égaré, trouve refuge dans un château maudit et provoque le courroux de la terrible maîtresse des lieux, la Bête. Folle de rage, celle-ci prend l’intrus en otage. Belle retrouve la trace de son père prisonnier et pour le sauver, accepte de prendre sa place.

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Après une période de déclin, un changement de direction est opéré chez Disney en 1984. Michael Eisner et Frank Wells, à la tête du mastodonte, entendent bien rendre leur éclat aux productions du studio, qui, à l’aube des années 1990, prend un nouvel élan. Fort du succès de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et de La Petite Sirène, Disney confirme cet âge d’or avec La Belle et la Bête en 1991.

Pour ce trentième classique d’animation, dont le projet avait été envisagé par l’oncle Walt lui-même, le studio réunit près de six cents animateurs et techniciens qui réalisent plus d’un million de dessins. Avec La Belle et la Bête, l’animation traditionnelle prend du relief. Elle se distingue par un jeu d’ombres constant et par l’apparition de technologies nouvelles. Un célèbre mouvement de grue, lors de la scène de bal, dévoile un étourdissant décor en image de synthèse.

Les personnages sont dotés d’une complexité nouvelle. Créature hybride, la Bête emprunte ses caractéristiques à un bestiaire d’animaux féroces : loup, lion, ours, sanglier. Malgré cette apparence composite et monstrueuse, le véritable défi réside dans la remarquable humanité que l’animateur Glen Kean parvient à insuffler à son personnage. Créature tourmentée et impétueuse, la Bête doit triompher de sa nature brutale pour lever la malédiction qui pèse sur les siens. Mais le studio porte également un regard neuf sur les relations que nouent les protagonistes : loin des amours immédiates des précédentes productions, Disney explore la complicité naissante et les liens intimes.

Plantant pour la deuxième fois ses décors sur le sol français, le studio donne la part belle au pays des Lumières. Les décors pittoresques sont le résultat des nombreux croquis et documents rapportés d’un voyage vers les châteaux de la Loire et dans la campagne française. Mais c’est par le biais du pétulant Lumière que Disney rend son plus bel hommage à la France, avec la chanson Be Our Guest (C’est la fête), ode rayonnante à la gastronomie française.

La bande originale, confiée à Alan Menken, est largement saluée et récompensée par deux fois, remportant les Oscars de la meilleure partition et de la meilleure chanson originales.  

La Belle et la Bête (Beauty and the Beast)
États-Unis, 1991, 1h24, couleurs (Technicolor), format 1.78
Réalisation : Gary Trousdale, Kirk Wise
Scénario : Linda Woolverton, d’après l’œuvre de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (non créditée)
Direction artistique : Brian McEntee
Animation : Glen Kean, James Baxter, Mark Henn, Andreas Deja, Nik Ranieri, Will Finn, Dave Pruiksma, Ruben A. Aquino, Chris Wahl
Musique : Alan Menken
Chansons : Howard Ashman, Alan Menken
Montage : John Carnochan
Décors : Lisa Keene
Production : Don Hahn, Walt Disney Pictures
Présentation au New York Film Festival : 29 septembre 1991
Sortie aux États-Unis : 22 novembre 1991
Présentation au Festival de Cannes : 13 mai 1992
Sortie en France : 21 octobre 1992

Remerciements à The Walt Disney Company France
Restaurations The Walt Disney Company.

 

Séances
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En présence de Guillemette Odicino

 

 

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