Billetterie

La Chevauchée des bannis

Day of the Outlaw

de André De Toth , États-Unis , 1959

Dans une bourgade du Wyoming, l’éleveur Blaise Starrett (Robert Ryan) s’oppose aux fermiers voisins. Mais le règlement de compte est interrompu par l’arrivée de bandits en cavale. Pour débarrasser le village de la horde de fuyards, Starrett promet de les mener vers la liberté, à travers une terrible tempête de neige…

CHEVAUCHEE-DES-BANNIS-1959

 

Cinéaste américain d’origine hongroise, André De Toth fut, pour la Warner et la Columbia, un des grands spécialistes du western. Celui que l’on a baptisé « le quatrième borgne d’Hollywood » signe avec La Chevauchée des bannis son dernier film du genre.

Au plus fort de l’hiver, le cinéaste s’obstine à tourner en extérieur, dans les montagnes glacées de l’Oregon. De Toth est également résolu à filmer en noir et blanc, à l’heure du tout Technicolor. Il obtient gain de cause. La photographie dure et contrastée de Russell Harlan, à qui le western doit quelques-uns de ses plus superbes noirs et blancs, confère une beauté fantomatique aux paysages enneigés.

Dans ce désert blanc, deux cavaliers s’approchent d’un hameau solitaire, comme figé par le froid. Le ton est donné : « On voyait bien que Day of the Outlaw était un western insolite, et cela dès les premiers plans. [...] Le film imposait d’emblée un ton unique, un univers claustrophobique » déclare Bertrand Tavernier (Amis américains, Institut Lumière / Actes Sud).

Les compositions lancinantes d’Alexander Courage et les décors nus, patinés de neige, ajoutent à cette atmosphère lugubre. Les intérieurs spartiates, débarrassés de tout le folklore de l’Ouest, sont réduits à l’essentiel. Mais l’austérité de la mise en scène et l’écriture dramatique rigoureuse n’empêchent pas le cinéaste d’introduire des trouvailles formelles : panoramiques à plus de 360°, plan large interrompu par un gros plan brutal… 

L’angoisse est palpable, elle persiste jusque dans la dernière partie du film. Starrett entraîne les criminels dans une lente chevauchée à travers les étendues neigeuses, dans l’unique but de les égarer. Engourdi, le convoi progresse péniblement, mais la tension reste à son comble. À l’issue de cet éprouvant périple, un seul homme survivra.

À sa sortie en salle, La Chevauchée des bannis est un échec commercial. Pourtant, le film est largement salué par la critique française, qui y voit l’un des sommets du genre. Puisant son inspiration du côté du film noir, André De Toth livre un western radical, austère et ambitieux, qui s’affranchit des conventions du genre. 

La Chevauchée des bannis (Day of the Outlaw)
États-Unis, 1959, 1h32, noir et blanc, format 1.85
Réalisation : André De Toth
Scénario : Philip Yordan, d’après un roman de Lee E. Wells
Direction artistique : Jack Poplin
Photo : Russell Harlan
Musique : Alexander Courage
Montage : Robert Lawrence
Décors : Lyle B. Reifsnider
Costumes : Elva Hill, Robert Martien
Production : Sidney Harmon, Security Pictures
Interprètes : Robert Ryan (Blaise Starrett), Burl Ives (Jack Bruhn), Tina Louise (Helen Crane), Alan Marshal (Hal Crane), Venetia Stevenson (Ernine), David Nelson (Gene), Nehemiah Persoff (Dan), Jack Lambert (Tex), Frank DeKova (Denver), Lance Fuller (Pace)
Sortie aux États-Unis : 22 juillet 1959
Sortie en France : 12 août 1959

Remerciements à Splendor Films
Restaurations 20th Century Fox

 

Séances
Icone Billet 17 ACHAT  lu 16 à 19h - Lumière Terreaux
En présence d'Anne Le Ny, ambassadrice Lumière 2017

Icone Billet 17 ACHAT  ma 17 à 16h30 - Cinéma Opéra
En présence de Luc Dardenne et Aurélien Ferenczi, ambassadeur Lumière 2017

Icone Billet 17 ACHAT  je 19 à 19h - Lumière Fourmi
En présence de Laurent Gerra et Anne Le Ny, ambassadrice Lumière 2017

 

 

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