Billetterie

Les Anges déchus

Do lok tin si

de Wong Kar-wai , Hong Kong , 1995

Un tueur professionnel (Leon Lai) veut raccrocher. Son associée (Michelle Reis), qui prend les contrats et prépare le terrain, rêve qu’il tombe amoureux d’elle. L’homme décide de s’installer avec Punkie (Karen Mok), jeune fille qu’il rencontre dans un bar. Parallèlement, Ho (Takeshi Kaneshiro), jeune homme muet, vit d’arnaques et tombe amoureux de Cherry (Charlie Young) qui, elle, ne pense qu’à celui qui l’a quittée.

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À l’origine, Chungking Express devait raconter trois histoires : celle de la femme à la perruque blonde, celle de la femme brune et celle du tueur. Wong Kar-wai choisit, afin de réduire la durée du film, de retirer l’histoire du tueur qui devient ici le point de départ des Anges déchus.

À l’image du précédent film, Les Anges déchus a une structure narrative éclatée, où les histoires parallèles finissent par s’entrecroiser. Le cinéaste filme des êtres désenchantés, isolés chacun dans sa bulle au milieu d’une ville grouillante et saisit la désintégration des liens humains. Plus qu’il ne conte une histoire, il capte des moments, des instants, le baroud d’honneur de personnages inadaptés.

Wong Kar-wai pousse plus loin encore sa recherche visuelle et graphique et joue avec le temps : mouvements décomposés, accélérés ou ralentis, objectif grand angle, déformation, montage cut… Avec des images qui semblent issues de caméra de surveillance et des espaces confinés, l’ambiance est claustrophobique et l’atmosphère oppressante. La mise en scène de Wong Kar-wai semble être son seul vocabulaire.

Les Anges déchus est un film mystérieux, excitant, poignant, particulièrement ambitieux et d’une extrême modernité. Une fantasmagorie macabre à la beauté mélancolique.

« Le ralenti ou l’extrême accélération, la décomposition des mouvements, le recours aux forts contrastes lumineux participent ici d’une chorégraphie très concertée sous les apparences d’une grande liberté, porteuse d’une impressionnante énergie. Ces procédés ne visent pas à une sorte de hold-up sensoriels immédiats sur lesquels fonctionnent tous les petits artificiers de l’imagerie à l’esbroufe. Ils relèvent d’une conception d’ensemble où ils entrent en résonance avec une richesse subtile et sensorielle. » (Jean-Michel Frodon, Le Monde, 6 mars 1997)

Les Anges déchus (Do lok tin si)
Hong Kong, 1995, 1h36, couleurs, format 1.85
Réalisation & scénario  : Wong Kar-wai
Photo : Christopher Doyle
Musique : Frankie Chan, Roel A. Garcia ; Massive Attack, Marianne Faithfull, Laurie Anderson, The Flying Pickets
Montage : William Chang
Décors & costumes : William Chang
Production : Wong Kar-wai, Chen Yi-cheng, Jeff Lau, Jet Tone Production
Interprètes : Leon Lai (le tueur), Takeshi Kaneshiro (Ho), Charlie Young (Cherry), Michelle Reis (l'agent), Karen Mok (Punkie)
Sortie à Hong Kong : 6 septembre 1995
Présentation au Festival de Toronto : septembre 1995
Sortie en France : 5 mars 1997

Ressortie le 18 octobre 2017

Remerciements à ARP Sélection

 

Séances
Icone Billet 17 ACHAT   je 19 à 19h15 -  Lumière Terreaux
En présence de Christopher Doyle

Icone Billet 17 ACHAT Soirée de remise du Prix Lumière Amphithéâtre – Centre de Congrès

En présence de Wong Kar-wai, Prix Lumière 2017

Icone Billet 17 ACHAT  sa 21 à 18h15 - Cinéma Opéra
En présence de Clément Sibony

 

 

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