Billetterie

Premier de cordée

de Louis Daquin , France , 1944

Jean Servettaz (Lucien Blondeau), guide de montagne, tente d’éloigner son fils de cette vocation, dont il redoute les dangers. Mais Pierre (André Le Gall) est irrémédiablement attiré par l’altitude. Cependant, à la suite d’une chute, le jeune alpiniste est pris d’un foudroyant vertige et renonce au métier de guide. Bientôt, Jean meurt dans un accident. Pierre devra vaincre ses peurs pour retrouver le corps de son père dans la montagne.

Premier-de-Cordee

 

Après avoir été l’assistant de Jean Grémillon, Louis Daquin commence sa carrière de réalisateur en 1941, dans une France occupée, avec Nous, les gosses. En 1944, il emporte sa caméra sur les flancs enneigés du mont Blanc pour y adapter le roman de Roger Frison-Roche, Premier de cordée. À près de 3 000 mètres d’altitude, le cinéaste organise un tournage périlleux et enchaîne les déboires. L’équipe, escortée de huit guides et quarante porteurs, achemine plusieurs tonnes de matériel jusque sur les sommets glacés au-dessus de Chamonix. Les acteurs assurent eux-mêmes les scènes d’ascension et ne sont remplacés qu’aux moments les plus critiques. Les accidents se multiplient, six acteurs et techniciens sont blessés et Roger Pigaut, initialement choisi pour le rôle de Pierre, sera remplacé, à la suite d’une mauvaise chute, par André Le Gall.

Avec Premier de cordée, son dernier film tourné sous l’Occupation, Louis Daquin exalte des valeurs morales et familiales. On y loue le courage, le sens de l’effort et l’esprit de solidarité des hommes de montagne. Sous Vichy et dans un contexte de propagande, les films de montagne tiennent une place de choix. Réalisé sous le haut patronage du secrétariat général à la Jeunesse et aux Sports, Premier de cordée sera souvent attaqué pour son idéologie, jugée trop proche des valeurs pétainistes.

Louis Daquin, alors à la tête d’un syndicat communiste clandestin et futur secrétaire du Comité de Libération parisien, regrettera longtemps cette interprétation. En effet, lorsque Pathé lui proposa ce film de montagne, le cinéaste y vit une occasion unique de sortir des studios et de s’engager dans une voie réaliste.

À cet égard, le film est une réussite. Premier de cordée décrit la victoire du courage sur les éléments. Avec une force d’évocation presque fordienne, Louis Daquin déroule des paysages majestueux, admirablement photographiés par Philippe Agostini. 

Premier de cordée
France, 1944, 1h35, noir et blanc, format 1.37
Réalisation : Louis Daquin
Scénario : Alexandre Arnoux, Jacqueline Jacoupy, Paul Leclercq, d’après le roman éponyme de Roger Frison-Roche
Photo : Philippe Agostini
Montage : Suzanne de Troye
Musique : Henri Sauguet
Décors : Lucien Aguettand
Production : Jacqueline Jacoupy, Pathé, L'Écran français
Interprètes : Irène Corday (Aline Lourtier), André Le Gall (Pierre Servettaz), Lucien Blondeau (Jean Servettaz), Marcel Delaître (Ravanat), Jean Davy (Hubert de Vallon), Maurice Baquet (Boule), Yves Furet (Georges à la Clarisse), Geymond Vital (Maxime Vouillaz)
Sortie en France : 23 février 1944

Remerciements à Pathé Distribution
Restauration 4K à partir du négatif original sous la supervision de Pathé avec le soutien du CNC (Laboratoire Immagine Ritrovata). 

 

Séances
Icone Billet 17 ACHAT ma 17 à 11h - Villa Lumière
En présence de Christian Carion

Icone Billet 17 ACHAT ve 20 à 19h - Pathé Bellecour

Icone Billet 17 ACHAT sa 21 à 11h après L’Ascension du Mont-Blanc - Institut Lumière

 

 

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